Stratégie d’accélération « Santé numérique » : 4 conseils pour lancer son activité

20 juin 2023 | Articles

stratégie d'accélération santé numérique

Le marché de la santé numérique est en pleine croissance. À la croisée des chemins entre le développement exponentiel des technologies numériques et l’émergence de nouveaux enjeux de santé, une multitude d’opportunités d’innovation fourmillent, demandant encore à être découvertes. C’est la raison pour laquelle en 2021, le Ministère de la Santé a lancé une stratégie d’accélération intitulée sobrement « Santé numérique ». À cette occasion, un cachet de 650 millions d’euros d’investissement a été débloqué afin de financer les entreprises les plus prometteuses du pays. Pour l’entreprise, le marché de la santé numérique n’en demeure pas moins complexe à aborder, couvrant de nombreux défis très spécifiques. Alors, comment lancer son activité dans ce domaine et y assurer sa pérennité ?  Découvrez ci-dessous nos quatre conseils à connaître.

Conseil n°1 : Distinguer le médical du bien-être connecté, et choisir son secteur en connaissance de cause

Avant même de chercher une idée d’avenir, si vous comptez lancer une activité dans la santé numérique, vous devez apprendre à distinguer deux des grandes branches qui la constituent. En effet, les problématiques qui se poseront rapidement à votre entreprise diffèreront assez largement suivant que vous optiez pour le développement d’une solution axée bien-être ou pour celui d’un pur dispositif médical. 

Le « bien-être » : un secteur se distinguant par l’âpreté de la concurrence

Entrent dans la catégorie « bien-être » l’ensemble des services et produits axés sur les actions préventives et le maintien d’un style de vie sain. Cela exclut les solutions permettant de diagnostiquer, traiter et guérir les maladies. On a aujourd’hui de nombreux exemples connus : les applications Fitbit ou Apple Health, qui permettent de mesurer au quotidien son activité physique ou ses heures de sommeil sont ainsi positionnées sur ce secteur de marché. 

Pour une entreprise, se positionner sur le secteur du bien-être présente un grand avantage : les services développés peuvent être déployés rapidement, car il y a moins de procédures réglementaires à suivre. Par contre, se positionner sur ce secteur implique de se frotter à des entreprises technologiques à très gros budget, souvent américaines. La recherche de solutions réellement utiles et innovantes, ainsi qu’une stratégie de communication parfaitement huilée semblent donc impératives pour rentabiliser ses investissements en la matière.

Les dispositifs médicaux et les impératifs règlementaires en santé numérique

Selon la réglementation européenne, les produits et services dont le but est de diagnostiquer, suivre, traiter, ou atténuer les effets d’une maladie entrent dans la catégorie des dispositifs médicaux. En tant que tel, un dispositif doit suivre des procédures spécifiques d’autorisation avant de pouvoir être distribué. Or, les procédures d’autorisation en question sont souvent longues. Composer avec ces procédures est donc un réel défi : d’une part, cela suppose de pouvoir se financer assez longtemps sans chiffre d’affaires et d’autre part, cela engendre le risque d’un décalage technologique (les solutions pouvant devenir obsolètes avant commercialisation).    

De même, en France, ce sont rarement les utilisateurs finaux d’un dispositif médical qui payent. En effet, la Sécurité sociale est généralement impliquée. Or, une procédure supplémentaire, à l’échelon national, doit pouvoir reconnaître les intérêts médicaux et économiques d’un dispositif médical avant d’en rembourser l’usage. 

Ces contraintes réglementaires créent de l’incertitude et engendrent des risques importants de dépenses superflues. Pour limiter les aller-retours entre phases de développement et procédures réglementaires, l’entreprise doit parfaitement se renseigner sur la législation en vigueur, et avoir calibré son business plan avec une précision d’horloger.

Bon à savoir : Le marché de la santé numérique est un vaste écosystème, avec de nombreux acteurs. Il recouvre ainsi d’autres secteurs comme la télémédecine, le traitement du Big Data dans les cliniques et hôpitaux, ou encore la formation (secteur dans lequel la réalité augmentée est actuellement exploitée). Chacun de ces secteurs présente ses problématiques propres. 

Conseil n°2 : Viser le long terme

Le marché de la santé numérique est encore assez récent et immature, surtout en Europe. Il ressort toutefois une tendance claire des statistiques recueillies : les entreprises évoluant sur ce marché atteignent tard leur seuil de rentabilité. C’est notamment ce qu’a montré en France le projet BBM (Better Business Models), dont l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) est à l’initiative. 

En 2022, il existait d’ailleurs 626 entreprises connues travaillant dans la santé numérique et une trentaine avait été revendue à de grands groupes l’année précédente tandis que certaines restaient indépendantes et prospéraient. Souvent, ce phénomène trouve son explication dans les difficultés réglementaires qu’impliquent la distribution de dispositifs à vocation médicale. 

Par chance, il y a un grand nombre de fonds d’investissement privés œuvrant pour la e-santé en Europe. Il y a aussi beaucoup d’aides publiques, notamment en France dans le cadre de la stratégie d’accélération « Santé numérique » (retrouvez notre webinaire pour en apprendre davantage sur les démarches possibles auprès du gouvernement). Mais le sujet du financement reste essentiel. Pour la plupart des entreprises, il faudra apprendre la patience avant de voler de ses propres ailes ou d’envisager une cession lucrative. 

Conseil n°3 : Adopter le bon business model

Dans tous les cas, pour viser la rentabilité à horizon de temps raisonnable, une entreprise qui travaille dans la santé numérique n’a pas le choix que d’opter pour un business model personnalisé et solidement réfléchi. 

Généralement, les solutions de santé numérique génèrent une grande quantité de données. Or, ces données représentent une précieuse ressource si on sait les exploiter. Pour ce faire, il faut mettre en place les bons modèles analytiques, mais aussi savoir slalomer entre les multiples règlementations légales (RGPD en Europe) et les nombreux usages possibles (en interne, pour l’optimisation des solutions mises en service, ou en externe avec un prestataire). C’est la raison pour laquelle, chez KYomed INNOV, une grande partie de notre travail d’accompagnement se concentre sur le recueil, l’usage et la valorisation des données.

Par ailleurs, adopter le bon business model en santé numérique, c’est prévoir comment on va composer avec les courantes procédures d’autorisation de mise sur le marché. De précédents exemples ont montré tout l’intérêt de concevoir un business model incrémental pour pallier ces délais de procédure. L’entreprise Bodycap (qui pilote un projet de gélule connectée mesurant en temps réel l’évolution de la température corporelle) s’est ainsi tournée vers l’usage vétérinaire avant de décrocher une autorisation pour la médecine humaine. De même, la célèbre entreprise Doctolib commence juste à développer son premier dispositif médical (un logiciel d’aide à la prescription), après plusieurs années d’existence et de chiffre d’affaires.

Conseil n°4 : Se glisser dans la peau de l’utilisateur final

Enfin, il faut préciser qu’en matière de santé numérique, plus encore que sur tout autre marché, le critère de fonctionnalité ne suffit pas à faire d’un dispositif une solution pratique et appréciable. Autrement dit, en santé numérique, les utilisateurs d’une solution, qu’ils soient côté patient ou côté soignant, sont souvent concernés par des cas d’usage sous conditions très spécifiques. Par exemple, côté soignant, un dispositif inadapté à l’usage en situation d’urgence, ou par un personnel non formé, peut finalement présenter peu d’intérêt.

D’autre part, si on vise une clientèle de patients, il faut parfois composer avec des limitations physiques particulières. Par exemple, les bracelets d’alertes médicales ont présenté d’importantes difficultés à être développés, car ce type d’appareil doit rester facilement activable tout en limitant le risque de fausses alertes. De même, beaucoup de patients peuvent se méfier des risques de fuites de données qu’on attribue à la technologie. Bien sûr, la cybersécurité est un enjeu sur tous les marchés. Mais elle prend ici une dimension particulière sachant que la santé est, par essence, un sujet sensible et très personnel. Le succès de bien des entreprises repose ainsi sur leur capacité à sécuriser correctement leurs solutions, tout en adoptant une politique de communication rassurante et empathique vis-à-vis des utilisateurs visés.

Si vous avez un projet en santé numérique, vous n’aurez sûrement pas de mal à trouver un partenaire pour vous accompagner dans la réalisation de votre business plan ou dans le développement de votre dispositif. Toutefois, le grand avantage de KYomed INNOV, c’est d’être pleinement spécialisé dans ce domaine et déjà fort de plus de neuf ans d’expériences avec des organisations privées comme avec des collectivités publiques. Notre équipe pluridisciplinaire peut ainsi vous accompagner du tout début de votre projet jusqu’à son accomplissement. N’hésitez pas à prendre contact avec nous : nous serions ravis d’en discuter ! 

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Quels critères de sélection utilise-t-on pour évaluer un centre avant sélection ?
  • La formation des investigateurs (médecins qualifiés selon la spécialité, …)
  • La capacité d’un centre à réaliser la recherche
  • Le potentiel de recrutement adéquat (file active de patients)
  • Un plateau technique adapté
  • Des ressources humaines disponibles pour la réalisation de l’étude 

Idéation

La première étape commence dans les phases amont d’idéation, nous pouvons vous accompagner, grâce à différentes méthodes, pour vous assurer que vous connaissez bien vos futurs utilisateurs ainsi que leurs besoins et attentes. Cela permettra de construire des bases solides pour votre solution. 
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Intégration

Par la suite, il faudra s’assurer de l’intégration de votre solution dans un parcours de soins ainsi que de son acceptabilité par ses futurs utilisateurs. D’autres méthodes existent également afin de construire, challenger et garantir cela. 
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Vérification

Enfin, développer une solution numérique, c’est aussi s’assurer de son utilisabilité par les futurs utilisateurs, c’est-à-dire construire, tester et améliorer l’interface afin qu’il soit facile d’utilisation et donc plus facilement adopté. Nous pouvons pour cela construire une maquette interactive de votre solution qui va être challengée auprès des futurs utilisateurs.